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Analyse des vieux traités de canne d'arme, techniques anciennes des manuels de canne :
- Canne de Charlemont  - Canne de Leboucher -
- Escrime à la baïonnette -
- Pratique de l'excellence des armes - D'hier à aujourd'hui -
V2.2 - 29/07/2011

      

Le fil directeur de l'analyse : 
- Les techniques utilisées comparées aux techniques modernes de bâton fédéral, de bâton de Joinville ou de canne (cinématique, principes...).

- Les techniques toujours en vigueur aujourd'hui enracinées dans l'Histoire, appelées aujourd'hui techniques fédérales,
- Les techniques non fédérales : des techniques anciennes voisines à redécouvrir (plus éloignée de la ''logique interne'' de la discipline moderne) et au fil de la Quête, retrouver quelques morceaux de Savoir, compatibles avec la logique moderne (transmission de techniques utilisées en démonstration, non codifiées et enseignées en clubs...) et bien entendu compléter la compréhension de certains mouvements.

SOMMAIRE :
OPUS 3 : LA CANNE DE CHARLEMONT en 1899 :
3.1/ Quelques jalons pour faciliter la compréhension
3.2/ Ancien vocabulaire et vocabulaire moderne
3.3/ Le pilier de l'art de tirer la canne par développement,
3.4/ Technique cannistique : le ''système Charlemont'' des gardes

3.5/ Les moulinets, ''des exercices mineurs''
3.6/ Les exercices avec déplacement de la canne française : Evolution, 21 exercices dans le vide, exercices sur les quatres faces
3.7/ Progression chez Charlemont
3.8/ Un petit bijou inédit : Charlemont en vidéo
3.9/ De la canne de Leboucher à la canne de Charlemont : Et la lumière fut

OPUS 4 : LA CANNE DE LEBOUCHER  en 1843 : ''Théorie pour apprendre A TIRER LA CANNE en vingt-cinq leçons''
Analyse et interprétation page par page.

OPUS 5 : ANALYSE DU TRAITE ''L'escrime à la baïonnette ou ecole du fantassin pour le maniement du fusil comme arme blanche''
5.1/ Préambule : des exemples de la pensée française avant 1870, nature de l'ouvrage et son organisation
5.2/ Résumé des techniques en langage moderne : Déplacements, gagner de l'alonge, gardes et parades, s'adapter à la distance sans se déplacer, enlevé et coups avec le talon, attaques descendantes en pic
5.3/ L'escrime à la baïonnette dans les fêtes fédérales
5.4/ L'espace disponible, un point clefs dans le maniement de l'arme ''FUSI&BAIONNETTE''
5.5/ Petite histoire de la baïonnette et des traités.

OPUS 6 : LA CANNE DE LARRIBEAU : Nouvelle théorie de jeu de la canne

OPUS 7 (INEDIT) : DISCOURS DE LA THEORIE ET DE LA PRATIQUE DE L'EXCELLENCE DES ARMES en 1610, par André Desbordes
Stratégie de combat, Pédagogie de l'art d'apprendre en 2 livres et 33 chapitres .

OPUS 8 : D'HIER A AUJOURD'HUI

Une bibliothèque bien fournie chez JFGILLES : http://jfgilles.perso.sfr.fr/escrime/bibliotheque/index.html

Une section historique sympathiqe à lire, bien ficelée, des dossiers avec des inédits et chez nos amis de la Rose Couverte 
http://la-rose-couverte.over-blog.com/pages/JosephPierre_Charlemont_18391914-1525664.html

 


 

OPUS 3 : LA CANNE DE CHARLEMONT en 1899 - 17/01/2011
Dans  cette partie de l'étude, nous étudierons l'art de tirer la canne par développement et le système d'attaque lié aux gardes.

Nous mettrons de côté les mouvements de pic, les coups de bout. Ces techniques étaient nombreuses et prenaient une part importante dans l'étude de l'art de la canne de Charlemont. Ce travail d'estoc ne fait plus partie de la dynamique actuelle de la canne d'aujourd'hui. Mais elle rentre bien dans le cadre d'une canne de self défense. Ces techniques seront abordées dans la rubrique ''Canne de défense : l'art de la canne de défense selon Charlemont et d'autres''.'

OPUS 3.1/ Quelques jalons pour faciliter la compréhension - (07/08/2009)

Contexte :
'
La canne et la boxe française sont deux exercices qui se complètent l'un par l'autre et devraient être enseignés de pair. Il sont pour la défense d'un utilité immédiate incontestable; Car, de même qu'on a toujours ses poings et ses pieds à disposition, de même on a presque toujours une canne avec soi...''
La canne de J. Charlemont se résume dans cette phrase. Pragmatique, Charlemont utilise la canne car elle est un accessoire vestimentaire de base; Il est en effet inconcevable de sortir en ville sans sa canne contrairement au bâton avec lequel on ne sort plus en ville aujourd'hui ! Elle est bien à la base canne de défense.
Il explique simplement que :
''
Les principes du bâton sont exactement les mêmes que ceux de la canne, et les coups se portent également par développement (l'armé moderne) et non de ''devant''. (paragraphe 125). Le bâton est en cornouiller, il mesure 1,50m pour un homme de 1,70m.''
 

OPUS 3.2/ Ancien vocabulaire et vocabulaire moderne - 20/01/2011

Ici la garde est définie par l'attaque adverse éventuelle. On choisit la garde qui pourra parer le mieux l'attaque supposée à venir et on prépare ainsi la riposte à venir. Le système de référence est inversé et ''prédictif'', compliqué à comprendre et à mettre en œuvre pour les débutants. C'est ce système qui a été repensé complètement dans les années 70. On n'aura alors plus besoin de définir son mouvement en fonction de l'attaque de l'adversaire.
Le vocabulaire unifié moderne définit le mouvement, attaque, parade ou déplacement en fonction de son propre corps. La description ne prête plus à ambiguïté.
Ainsi on définit :
- Comment on va attaquer (la technique que l'on va employer) : Latéral Extérieur, Latéral Croisé, Brisé...
- et pour les attaque latérales, le niveau auquel on attaque (tête flanc ou jambe).
Toutes les informations nécessaires et suffisantes sont contenues dans le descriptif.

Aujourd'hui lorsque l'on parle tactique ou stratégie : on s'affranchit de la technique à réaliser et on explicite ou l'on veut toucher (côté main armée de l'adversaire, côté main arrière, en jambe, en flanc, en tête)...et on cherche LES solutions pour y parvenir. Cette méthode est également utilisée en savate bf.
- travaille en fonction de la position de l'autre (actuelle, future, estimée, espérée)...et il y en a beaucoup d'autres !
 

OPUS 3.3/ Le pilier de l'art de tirer la canne par développement - 07/08/2009

" Combien plus logique et plus dangereuse pour l'adversaire est la manière de tirer la canne par développement, à pleine main fermée, c'est-à-dire en mettant en action comme agent de projection : l'épaule, le bras, l'avant-bras le poignet et la main ! Les coups viennent ainsi de plus loin et leur puissance s'augmente autant de la distance que de la vigueur de tous les muscles, mis en jeu pour les produire." (introduction ''L'ART DE LA BOXE FRANCAISE ET DE LA CANNE''). ''C'est là le principe, nous pourrions même dire le secret de notre enseignement''. 
La recherche de la puissance à l'impact final est constante dans les propos de Charlemont. L'efficacité du coup en combat est son fil directeur d'enseignement. Il est le premier à parler clairement de recherche d'efficacité dans le combat, la notion n'est pas si clairement abordée dans les autres traités. J. Charlemont cherchait également à vendre sa méthode aux riches bourgeois, à la recherche d'une technique de self-défense efficace. Sa méthode commerciale était également efficace et aiguisée (''self défense efficace et réaliste contre plusieurs malfaiteurs'').

 

OPUS 3.4/ Technique cannistique : Le ''système Charlemont'' des gardes - 13/08/2009

Après quelques analyses détaillées, le ''système Charlemont'' semble  basé en grande partie sur l'utilisation des 2 gardes ''garde pour coup de figure tierce'' et garde pour coup de figure quarte''.

Figure 12 : Garde ''armé de Latéral Extérieur'' , pied gauche devant et canniste droitier
Figure 11 : Garde ''armé de Latéral Croisé'', pied droit devant et canniste droitier









 


1/ Position de départ :

- Soit Garde ''
armé de Latéral Extérieur'' pour coup de figure quarte (fig. 12) : garde voisine de la garde inverse actuelle de canne, pied gauche devant pour un droitier :  attaque Latéral Extérieur
- Soit Garde ''
armé de Latéral Croisé'' pour coup de figure tierce (fig. 11) :  garde voisine de la garde actuelle de canne, pied droit devant pour un droitier :  attaque en Latéral croisé.


2/ Ajoutons le déplacement des pieds
: changement de garde sur place

- avec changement de garde (inversion de la position des pieds lors de l'attaque). Le pied arrière avance d'un pas + Latéral Croisé ==> coup de figure tierce en marchant.
- avec changement de garde (inversion de la position des pieds lors de l'attaque). Le pied arrière avance d'un pas + Latéral Extérieur ==>
coup de figure quarte en marchant .
On passe donc alternativement d'une garde à l'autre en avançant ou en reculant. Ce sont les 2 piliers de la plupart des exercices proposés dans son ouvrage. Un fort impact du pied permet de donner un choc en retour plus puissant à la canne.
Cet enchaînement est appelé doublé chez Leboucher.


''ALTERNANCE DES GARDES DANS LE MOUVEMENT''
Le système Charlemont des gardes donne une puissance d'impact au coup.

 

OPUS 3.5/ Les moulinets,  ''des exercices mineurs'' - (07/08/2009)

''
Ne considérant les brisés  que comme des mouvement de la plus pure fantaisie, nous ne nous en servirons pas comme coup, mais simplement comme exercices pour faciliter le maniement de la canne '' . La phrase est répétée à chaque explication de moulinet ou d'enlevé.

Curieusement Charlemont n'avait pas pris conscience que le mouvement du brisé pouvait être non seulement circulaire (moulinet pur) mais aussi élliptique. avec un armé et un développement final. Bien que prônant le développement complet des mouvements - le développement était pourtant le ''secret de son enseignement''  

Charlemont  ne semble pas être allé jusqu'au bout de sa logique  rationnelle. Dans la dynamique de  l'époque , une fente haute (ou demi fente)  terminant le mouvement piston-bielle  du brisé l'aurait rendu parfaitement opérationnel au  combat et cohérente avec sa méthode ''par développement''. Ca semble simple aujourd'hui...  

Charlemont - l'art de la canne - Moulinet descendant - côté extérieur - Brisé ancien   Charlemont - l'art de la canne - moulinet descentant côté croisé  Charlemont - l'art de la canne - Moulinet descendant en 8
Moulinet descendant côté extérieur (Ddroit) brisé ancien / Moulinet descendant côté croisé (Gauche) / Moulinet en 8 (Gauche+Droite ou D+G)

  Charlemont - l'art de la canne - moulinet remontant côté extérieur - enlevé  Charlemont - l'art de la canne - moulinet remontant côté croisé  Charlemont - l'art de la canne - moulinet remontan en 8
Moulinet remontant côté extérieur (Droit) enlevé ancien / Moulinet remontant côté croisé (Gauche) / Moulinet en 8 (Gauche+Droite ou D+G)

Nota : Le moulinet descendant est un brisé sans armé, brisé ''devant''. Il en est de même pour l'enlevé en tête (enlevé ''devant'', sans armé). Ce sont des brisés anciens ou enlevés anciens, une ADN archaïque de la canne (archaïque au sens noble de précurseur ou à la base de, avant mutation liée à l'évolution ... sportive).
 

OPUS 3.6/ Les exercices avec déplacement de la canne française  : évolution, 21 exercices dans le vide - Exercices sur les 4 faces - 03/01/2011

Dans la deuxième partie de l'ouvrage '' les exercices d'évolution de la canne française'', Charlemont reprend un ensemble d'exercices types, des ''évolutions dans le vide''.
- On note que la forme très précise de l'exercice était de rigueur '''
un coup de canne contrarié par un faux mouvement de jambes, perdrait toute sa valeur''. On retrouve une notion de puissance à l'impact avec le besoin d'avoir des appuis permettant de transmettre cette puissance. Il insiste sur la coordination entre le déplacement et le développement de l'attaque.
- certains exercices simulent un combat contre plusieurs adversaires : '' '
les éléments les plus pratiques de la défense contre plusieurs adversaires''.
- Exercice  codifié et répété : coup de figure tierce (latéral extérieur) en marchant...  coup de figure quarte (latéral croisé) en rompant... coup de bout (pic) en dessus sur place...l
Une méthode d'enseignement éprouvée :
            - Répéter l'enchaînement en avançant, en reculant, dans  l'autre  garde
            - Répéter l'enchaînement sur plusieurs axes. Ce sont les célèbres ''exercices sur quatre  faces'',
              ou exercices sur deux faces (avancer/reculer ou avancer/se retourner ?).

- Puissance d'impact et changement de garde (voir la description de base en 3.4):
"
Nous rappelons que pour les séries de deux coups successifs, le dernier coup seulement doit être porté avec force et avec toute volée, et avec une aide du pied'' (paragraphe 41 - 5ème exercice). C'est le principe fondamental du moulinet, des attaques multiples identiques non portées et la dernière est portée avec toute la puissance due à la vitesse de rotation élevée.
Les changements de garde successifs lors des attaques sont un redoutable système mis en place pour accentuer la force d'impact lors de l'attaque en coup de figure Latéral Extérieur (tierce) ou Latéral Croisé (quarte). L'énergie et la vigueur de l'attaque en dépendent. La fin de l'enchaînement doit être également la fin du combat.

Commentaire : Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver point par point le mode de travail des katas asiatiques dans les exercices d'évolution. Ils en ont tous les attributs mais ils n'ont pas été mis en valeur par un habillage ou une pensée ésotérique. Et l'enseignement a évolué également vers un travail plus riche et plus convivial à deux.
Le transfert de puissance d'impact, le ''kime'' bien connu des karatékas est décrit ici d'une manière moins explicite mais avec une méthode originale. et une efficacité identique. L'appel du pied dans les arts martiaux est classique pour donner de la force à la frappe. Charlemont insiste sur cette coordination, sans laquelle le coup ne vaut rien.

 Exercice sur les quatre faces (paragraphe 41)
La méthode de fabrication des katas de canne française !

Voici le système de création d'un exercice sur les 4 faces  tel que nous l'avons compris !
- on se déplace le long des côtés d'un carré et on revient toujours au lieu initial en fin d'exercice, c'est un principe fondamental,

- on choisit le nombre de mouvements à réaliser sur un côté du carré, 
- on choisit les 3, 4 ou 5 etc... mouvements à réaliser sur chaque côté. A la fin de chaque côté, un déplacement avec le talon (ou en en pivotant sur la pointe des pieds) permet de tourner de 90° et de continuer sur le côté suivant du carré.
- variation plus compliquée : on change d'enchainement à chaque côté.
Exemple N°1 : 3 mouvements à réaliser par côté, 9 mouvements à apprendre pour cet enchaînement
 4---5---6
 |            |
 3          7
 |            |
 2---9---8
 |
 1
 |
 0


Exemple N°2 :  des exercices en croix (21ème exercice)
On peut trouver des variantes dans le choix des figures géométriques sur lesquelles les pratiquants se déplacent.

Exemple N°3 : La Rose couverte de Charlemont
-
La rose couverte est un mouvement de rotation tellement rapide, imprimé à la canne, autour de la tête, que cette partie du corps se trouve abritée sous un casque impénétrable.
- ''
rose couverte en raison des cercles décrits'' (paragraphe 65 : 20ème exercice) :
enchaînement de mouvements à réaliser en face, à droite, à droite, et une dernière fois à droite afin de revenir à la position de départ:
         - 2 x Latéral Croisé + 3 x Latéral Extérieur
         - 3 x Latéral Croisé + 3 x Latéral Extérieur
... le tout avec un changement de pied de garde pour l'activation de la puissance de frappe. Les 8 de la Rose couverte sont donnés par le changement de garde et par la rotation du bassin. On retrouve ce point clef dans les moulinet du bâton de Joinville avec les changements de sens de rotation des moulinets par changement de direction du combat (voir page 8 sur le bâton de Joinville).

     1
 4  0  2
     3

Pourquoi avoir créé un système pour générer des exercices codifiés ?
En un mot : massivement. En effet en Haut lieu (l'Etat Français) il avait été décidé dans ces périodes de ''reconstruction'' post 1870 de trouver des solutions pour pouvoir apprendre efficacement et massivement les nouvelles disciplines au programme officiel telles que la savate, la canne, l'escrime, la danse...
Les mouvements d'ensemble permettaient de proposer un spectacle regroupant un nombre important de pratiquants réalisant une seule et même chorégraphie. Chacun s'était entraîné dans sa ville, dans sa compagnie, dans son association, dans sa société de gymnastique. Il suffisait d'un papier avec le descriptif du programme pour organiser rapidement de telles manifestations.

Le même système était appliqué à la savate.

Histoire de la savate en Lorraine - les Sociétés de gymnastique et les mouvements d'ensemble

3.7/ La progression chez Charlemont

1ère partie/ [LES COUPS DE BASE] Exercices de base (sans adversaire) : ''exercices préliminaires sur place'' : des moulinets sur place (dans un plan horizontal ou vertical)
2ème partie/ [COORDONNER DEPLACEMENT ET COUPS] Exercices d'enchaînement avec déplacement (sans adversaire) : ''Evolutions dans le vide''
     -
Intérêt des exercices : la base de la défense contre plusieurs adversaire avec la volte comme arme ultime (l' arme secrète de Charlemont)
     - S'entraîner à travailler dans toutes les directions
3ème partie/ [METHODE MODERNE D'ENSEIGNEMENT] Exercices de principe moderne : ''exercices contre un adversaire''
    - [ATTAQUE/ PARADE / RIPOSTE] 1ère leçon : coup simple - parades - riposte simple
    - [
COUPS MULTIPLES] 2ème leçon : double coup - parade simple - riposte double
    - [
FEINTE DE ] 3ème leçon : une feinte + 1 coup - parades - riposte simple
    - [
FEINTE DE ] 4ème leçon : 2 feintes + 1 coup - parades - riposte simple
    - [
ENCHAINER, FIXATIONS] 5ème leçon : 1 feinte + 2 coups - parades - riposte simple
La pédagogie selon J. Charlemont : on travaille à 2, l'essence moderne de la canne.

4ème partie/ Assauts
- La volte est la dernière technique apprise, elle est considérée comme la technique la plus aboutie
 ''
La volte a pour but de se défendre contre un grand nombre d'adversaires et de pouvoir se dégager alors qu'on est serré de près''.
Conseils pour les assauts : des points clefs (paragraphe 114)
- ne pas perdre de vue l'adversaire : l'oeuil dirige le corps
- pratiquer pour acquérir l'agilité, le sang-froid et l'adresse
- contrôle les coups
Canne de bûcheron ou canne légère ? Pour Charlemont, il est indispensable de s'exercer avec une canne lourde et il explique pourquoi.
''La canne lourde est moins rapide, on la voit venir... et l'oeil s'habituera à voir vite avec du sang-froid. Les exercices de début d'assaut devront être des exercices que les adversaires pourront dès lors facilement prévoir''. Une méthode que l'on connait en bâton fédéral lors de duels courtois (ou duos) !
 

Une table des matières détaillée
J Charlemont avait tout mis en œuvre pour que son livre soit utilisable et exploitable rapidement. Il a également utilisé la toute dernière technologie du moment, puisqu'il utilisait la photographie naissante pour décrire ses mouvements Il a référencé, de façon exhaustive, tous les coups de son livre dans la table des matière.

 

OPUS 3.8/ Un petit bijou inédit : Charlemont en vidéo - 19/12/2009

Les demi-fentes étaient communes à toutes les disciplines de combat. Elles procurent une allonge supplémentaire, économiques en énergie à dépenser. Une fente avant ou arrière est beaucoup plus gourmande en énergie.
 

OPUS 3.9/ De la canne de Leboucher à la canne de Charlemont : Et la lumière fut - 05/01/2011

Charlemont rend hommage à ses ''devanciers'' (Michel, dit Pisseux, Larrieau, Leboucher, Lecourt, Trencart, Jacou, Loze, Foucart) mais annonce clairement qu'il s'en démarque. Plus de 50 ans se sont écoulés depuis le livre de Leboucher. En effet, les coups des ''Maîtres qui ont posé les principes de l'enseignement de canne'' ne sont pas assez efficaces en défense. Charlemont démontre par un raisonnement scientifique de cinématique élémentaire (démultiplier la puissance du coup grâce à un bras de levier important et grâce à une vitesse élevée) que les coups ''armés devant'' sont sans aucune puissance. Il précise même c'est la canne par développement qui est le secret de son enseignement (avec l'assouplissement des poignets). Les poignets s'assouplissent en travaillant les moulinets, ces exercices ''mineurs''.

''Nous apprendrons à nous défendre et à lutter victorieusement, car nous n'avouons sans prétention et sans vanité, notre principe par développement est supérieur à tout autre.''
" Un bâtonniste armé de sa canne n'est en danger que devant le projectile d'une arme à feu; ni l'épée, ni la baïonnette, ni même l'espadon (une épée tenue à 2 mains, en prise fédérale) ne saurait l'arrêter."

Temps initial et final sur la même photo : limpide à comprendre
Canne versus Baïonnette ou Espadon... un peu frimeur l'ami Charlemont :) ?


 

OPUS 4 : LA CANNE DE LEBOUCHER en 1843 - ''Théorie pour apprendre A TIRER LA CANNE en Vingt-cinq leçons'', orné de 74 figures, par LEBOUCHER (1807-1866), de Rouen, professeur de Canne, Bâton, Adresse et Boxe - Prix 1F50 - 1843 - 16/01/2011

Pourquoi 25 leçons ? 25 leçons Leboucher valent 6 mois de pratique avec les anciennes méthodes.

''
Vingt cinq de nos leçons suffisent pour amener l'élève à obtenir le degré de perfection qui exigeait autrefois six mois de pratique''.

Un fil directeur dans l'analyse du Traité
- Recoupement des enchaînements et des techniques avec les pratiques actuelles
- Stratégie de combat

Les planches graphiques : Une manière moderne de représenter les mouvements
- 2 temps dessinés sur la même gravure : la méthode est clairement expliquée par Leboucher (c'est peut-être une autre manière d'interpréter les planches d'un autre ouvrage le DE ARTE ATHLETICA  (1560) parfois obscure à la compréhension).

Quelques mots préliminaires :
''
L'art de tirer la canne n'est point futile comme certains peuvent le penser''
Pourquoi ?
- l'art de la canne est une défense personnelle
(le fil rouge de Leboucher) : une défense contre une agression nocturne, une insulte ou l'attaque d'un animal.
- l'art de la canne est hygiénique pour le corps et complète la gymnastique.
- l'art de la canne développe la vigueur des bras, de la poitrine, des jambes, dilate les poumons, imprime au thorax plus de stature et de volume.

Un art de légende

150 coups /minute , soit 5 coups en 2 secondes pendant une minute par un élève ordinaire ! Chaud !  Et de plus chaque coup est porté, c'est génial, mais raisonnablement réservé à des experts de haute volée (pourtant il est dit ''un élève ordinaire''). Les 150 coups minute font partie de la canne de légende et ne sont pas étrangers au mythe de la Rose couverte. Ils viennent le renforcer.
Points clefs
- Répéter ses techniques : cet exercice doit être cultivé.
- Maintenir à distance : moyen de répulsion utile dans certaines circonstances indépendantes de notre volonté (self défense et non offensif)

Page 4 :
- L'arme de Leboucher : une canne avec une tête (un vraie canne d'arme) avec une martingale pour la maintenir fermement à la main. La canne est maintenue d'une manière efficace avec une martingale passée autour du poigné (vois schéma ci-dessous). Simple, puissant et efficace.

Une conséquence directe : pas de changement de main possible dans la canne de Leboucher : l

canne d'arme avec martingale, la martingale bloque la canne longitudinalement (elle ne glisse pas) et on ne peut pas la perdre suite à un coup puissant visant à désarmer.

- Garde type escrime (pieds perpendiculaires) : plus d'actualité dans la canne moderne
- Une technique originale de parade : retrait partiel (esquive ''préventive'' d'une attaque éventuelle en jambe) lors de la parade en tête (pieds joints vers l'arrière) + riposte en avançant (voir figures 1 puis 2 puis 3).

Canne de Leboucher : la garde, pieds perpendiculairesCanne de Leboucher : la parade niveau tête avec retrait de la jambe avant ramenée le long de la jambe arrière, un principe fondamental chez LeboucherCanne d'arme de Leboucher
Un principe générale chez Leboucher : parade tête avec retrait de la jambe avant
Un principe générale chez Leboucher : parade avec retrait de la jambe avant

Charlemont utilisera plus tard un principe voisin avec son changement de garde sur place. On retrouve dans ce principe de parade ''au cas ou'' la parade-garde par anticipation déjà expliquée dans le DE ARTE ATHLETICA; la garde-parade prépare déjà le coup à venir.
- Parade en tête : la pointe de la canne est légèrement pointée vers le bas pour dévier facilement un coup puissant. Un fondamental toujours d'actualité (voir figure 2 ci-dessus).
-  Une défense cassante : Le bras plié lors de la parade permet de donner de la vitesse à la canne lors de l'impact et de donner un choc en retour à la canne de l'adversaire. On brise l'attaque de l'adversaire par une parade prise avec force. On est bien dans une logique de canne d'arme ! Aujourd'hui c'est une faute technique (il ne faut pas aller à la rencontre de la canne de l'adversaire). Leboucher était réputé pour être violent dans ses techniques.

Page 5 :
Ripostes à une attaque en tête : 3 ripostes proposées
Le principe : parade + riposte avec développement complet du mouvement + :
LES BASES DE NOTRE ACTIVITE
- Riposte en tête par un ancêtre de notre Croisé Tête
- Riposte par un Latéral Extérieur niveau tête avec une allonge supplémentaire (la demi-fente)
- Riposte en jambe par un Latéral Croisé (avec une demi-fente) : frapper l'intérieur de la jambe
- Riposte en jambe par un Latéral Extérieur (avec une demi-fente) :
frapper l'extérieur de la jambe a moins d'effet (peu ou pas de résultat), on frappe sur le ''gras de la jambe'' (?!)

Méthode pour frapper avec force
- Briser l'attaque par une parade forte : 2 lignes de description pour expliquer le principe de choc en retour (serrer au moment de l'impact). Le principe du  ''Kime'' japonais était également connu en canne d'arme de Leboucher (contracter fortement la canne au moment de l'impact).
Cette méthode sera également connue de Charlemont qui l'explique également dans son traité.
- Frapper en écrasant son coup (''
écraser autant que possible'')

Page 6 : changement de niveau d'attaque (tête, reins, sous le coude, jambes)

Page 7 : mouvements coulés qui s'enchaînent naturellement

Page 8 : La fin d'une parade est le début (l'amorce) de l'attaque en riposte : LA PARADE EN PASSANT, UN CONCEPT MODERNE REDECOUVERT CES DERNIERES ANNEES.

Page 9 :
- Pour frapper en jambe en dessous du genou, il est nécessaire de réaliser une fente (''
s'écraser beaucoup en se fendant''), concept repris par la canne moderne.
- Parade de flanc : Parade latérale croisée inversée (pointe vers le bas)
- Les ripostes après cette parade en flanc (moins utilisée aujourd'hui) découlent de cette position de la canne, pointe vers le bas
- Parades en jambe classique
Pourquoi cette parade de flanc avec la pointe vers le bas est-elle souvent utilisée ?
L'explication vraisemblable vient en visualisant les différentes ripostes sur les planches. Pendant l'attaque en fente longue, la canne et l'ensemble du bras en parade ''descendante'' protègent le visage d'une quelconque attaque (y compris d'une attaque venant du sommet du crâne). Cette technique est donc adaptée à un art du combat.  

Page 10 & 11 :
- Attaqué en bas, il riposte en haut : un universel.

Notez la fente académique moderne; le dessous de la cuisse est déjà à l'horizontal. Le bras est en extension complète dans le prolongement de la canne, tendue également. Les bases de la canne moderne sont déjà présentes.

Concept moderne :
''
La touche entre la malléole et le genoux ne peut se réaliser qu'avec une fente accentuée'', il faut plus qu'une demi-fente, il faut la fente moderne.
 

- Il faut travailler les parades en jambe mais il est préférable d'esquiver la jambe.
- Contre un enlevé en tête riposter par un pic ! Rappelons que ces 2 techniques sont interdites aujourd'hui; seul l'enlevé en jambe est autorisé.
- Pic : riposte en jambe, un classique du bâton de Mair.
Canniste(1) pic. Canniste (2) parade latéral pour éviter le pic + riposte en jambe

 

Page 12 :
-
De parer et de riposter en marchant : parade dynamique, parade en passant
- Avancer en pas chassé + fente avant
- Reculer en pas chassé
- Esquive par retrait
- Combat réel, dos au mur : des pic à utiliser dans des lieux exigus : Self défense en tous lieux
Ecartement des pieds pour une frappe efficace
Les jambes ne doivent pas être trop écartées pour pouvoir donner le pic avec force et pouvoir se déplacer rapidement (demi-fente avec le pic).
Le secret de la feinte
- Feinter jusqu'au 3/4 du mouvement : l'embarquer dans la feinte et changer d'idée, changer de direction, changer de niveau, la feinte par excellence.

Page 13 :
- Feinte de niveau en haut ? non en bas / en haut ? non en flanc

- Tactique de combat : doubler les coups, en déplaçant le pied (voir également Charlemont) / 2 coups d'affilé (bouger le corps, changer de pied)
- Utiliser le corps pour augmenter l'effet ''fouet'', de puissance d'armé. Incliner le corps en fin de mouvement permet d'augmenter l'allonge et d'accentuer également l'effet ''fouet''.

,,  
Zone de frappe en canne d'arme : au dessus de la tête, oreille, côtes flottantes, sous le coude, reins, côté intérieur de la jambe ...et éventuellement le côté extérieur de la jambe, le côté ''gras'' !
Nota : Les informations sont disséminées tout au long du Traité dans les planches graphiques et dans les explications. Chaque planche recèle une partie de l'information.

Leboucher : attaque en jambe côté intérieur     ... et le côté ''gras'' de la jambe (extérieur)Leboucher : attaque en jambe côté extérieur


Page 14 :
- De forts armés, faire osciller le corps
- Doublés : utiles lorsqu'il n'y a pas beaucoup de place

- Défense sur les 4 faces (voir également exercice sur les quatre faces) :
très utile quand on a affaire à plusieurs personnes, en même temps, et que l'on se trouve dans un petit espace.
- Suivant la position prise pendant la volte, la sortie est différente
4 manières de volter : volte avec main armée à l'épaule D ou à l'épaule G - hermétique !

- Volte sous la canne (volté développé en tierce)

- Volte développée en quarte ???
- 2 voltes sautées ???

Page 16
- Grandes voltes (voltes longues) : bien armées
- Gestion de l'espace: replis pour récupérer (garde basse), retraite
- A la sortie de volte : enchaîner plusieurs coups

Conclusion
Derrière les quelques traits grossis pour attirer le client, il y a un travail conséquent de synthèse et de recherche d'explications claires de la part de Leboucher. Les nombreuses gravures de qualité (denses en informations portées) ont également une belle part dans le succès de son livre. Leboucher recherche la force des coups frappés dans des zones efficaces (au dessus de la tête, oreille, côtes flottantes, sous le coude, reins, côté intérieur de la jambe ...). L'armé et le développé du mouvement, seul gage d'efficacité, commence à devenir une préoccupation chez Leboucher. Tout est axé sur la puissance du coup, de la parade. Cela semble logique car aux dires des biographes, Leboucher était très fort physiquement et même un peu brute sauvage avec ses élèves, ce qui fut un frein à son développement commercial.


fente avant, coup développé, on voit poindre les bases de la canne moderne.

 

 

OPUS 5 : ''ESCRIME A LA BAÏONNETTE ou ECOLE DU FANTASSIN pour LE MANIEMENT DU FUSIL comme arme blanche'', par A.-J.-J. POSSELLIER dit GOMARD (1793-1864) , ornée de 36 planches dessinées d'après nature par ALC DECAEN - PARIS 1847
A
nalyse du traité : Les buts sont de retrouver dans les vieux écrits des techniques oubliées et de confirmer (ou infirmer) que les techniques modernes prennent racine dans l'Histoire. De nombreuses techniques semblaient avoir été découvertes récemment, elles sont pourtant anciennes mais présentées différemment, avec des armes différentes et dans un autre environnement.

Baïonnette au canon, en avant ! chargez ? Pas si simple !

 OPUS 5.1/ PREAMBULE
5.1.1/ Des exemples de la pensée française avant 1870

-
Le Spectateur militaire , tome 4 (1828), par Jean Maximilien Lamarque : ''Nous pensons que l'escrime à la baïonnette n'est pas sans avantages, mais qu'elle est moins nécessaire dans les armées françaises, dont les soldats sont vifs, adroits, intelligents, que pour les armées allemandes et russes, dont les hommes lourds, au physique comme au moral, ne savent, dans une charge, que marcher devant eux , et ne se servent de la baïonnette , au milieu de la mêlée, ni pour parer, ni pour attaquer''.
- Une autre idée encore très en vogue dans ces périodes : il suffit de mettre la baïonnette au bout du canon et le soldat devient sûr de lui et quasiment invulnérable '' 
Je ne crains rien, ma baïonnette me reste ''. '' Le succès d'une charge à la baïonnette dépend exclusivement du moral, et de la confiance. Point besoin d'apprendre la technique, le moral fera le reste
''.
Sur ce point Lamarque n'est pas d'accord; pour lui il est nécessaire de s'entraîner car les techniques sont loin d'être évidentes.
 

5.1.2/ Nature de l'ouvrage, son organisation
- ''
En mettant une baïonnette au bout du fusil, on en fait une arme blanche, et l'on doit au soldat l'instruction nécessaire pour s'en servir comme tel'' : Le but de l'auteur est ici clairement explicité. Il est de la responsabilité de l' Etat Major de donner toute l'instruction nécessaire sur le maniement de toutes les armes à tous les soldats (déploiement du savoir au plus grand nombre). 
- ''
Cet ouvrage ne se vend pas'' : ouvrage militaire, l'auteur ne plaisante pas avec la Sécurité Nationale, point de commerce sur les usages des armes pouvant sauver la Nation.
- partie DEPLACEMENT (sans fusil baïonnette) : explication et synthèse des déplacements. Apprentissage gradué, on commence par les déplacements simples sans arme. On notera que les déplacements sont de faible amplitude.
- partie AVEC BAÏONNETTE (correspondance avec le bâton ancien, le bâton de Mair encore plus ancien !) : l'estoc par tous les bouts est de mise (pics).

 OPUS 5.2/ RESUME DES TECHNIQUES EN LANGAGE MODERNE
5.2.1/ Déplacements : Planches 3, 4 : ''
Volte''.


planche 3 : Volte à gauche                   -                                                                       volte à droite

- Soit c'est une volte arrière, une volte d'esquive (la jambe arrière se déplace sur le côté),

- Soit c'est une esquive latérale par déplacement latéral de la jambe arrière. Face à une avancée de l'adversaire avec sa baïonnette, le fantassin esquive l'arme en se déplaçant. Cette deuxième interprétation est plus vraisemblable (un débordement sur attaque défonçante), un déplacement tournant avec un tour complet du fantassin/son fusil/sa baïonnette (la définition actuelle de la votle) est moins vraisemblable.


volte arrière peu vraisemblable...

 

Interprétation la plus vraisemblable : ''l'équivalent d'une traversée en marche arrière''. A la fin du déplacement des 2 protagonistes, le fantassin qui a esquivé la charge en se déplaçant, se retrouve presque derrière l'adversaire qui a continué à avancer, il est positionné face au dos de l'adversaire prêt à riposter. La somme des 2 déplacements des 2 combattants donne l'équivalent d'une traversée moderne !  C'est une esquive avec suivi de l'adversaire, la jambe arrière se déplace et permet au corps d'esquiver la charge.

 

5.2.2/ Gagner de l'allonge : 2 méthodes

1/ ''Le glissé de l'arme'' (planche 10)
un demi-fente + glisser l'arme pour gagner en allonge 

2/ ''Le jet de l'arme'' ou lâcher la main avant (planche 11)
Gagner encore un peu plus d'allonge
Un grand classique à la baïonnette, on le retrouve dans tous les manuels.

''Le jet de l'arme'' ou ''Pointez'' chez les Belges : Le traité belge de 1856 est plus clair dans ses explications, et le dessin explicatif est en regard du texte. Il précise de lancer vivement l'arme en avant en allongeant le bras arrière de toute sa longueur; la main avant quitte l'arme momentanément pour la ressaisir ensuite. On retrouve une technique similaire dans le traité de Pinette de 1837 (ci-dessous à droite).

Gymnastique militaire - Escrime à la baionnette - 1856 - traité belgeescrime à la baionnette - spais      Ecole du tirailleur ou maniement de la baionnette de Pinette - 1837

 

5.2.3/ Gardes et parades

- Position des pieds en garde : les pieds sont à 90° l'un de l'autre (type garde d'escrime), prise 'de l'arme en 'Joinville'' (planche 8)
- garde moderne (parade quarte) (planche 18)

- Parade latérale (parade tierce haute), chasser le coup (planche 17)

Parades : parade basse croisée (prime), parade basse (seconde), parade latérale classique (tierce), parade croisée latérale (quarte), parade verticale (quinte), parade  croisée verticale (quinte inversée, dite à l'italienne)
 parade basse croisée (prime), parade basse (seconde), parade latérale ou garde classique (tierce), parade croisée latérale (quarte), parade verticale (quinte), parade  croisée verticale (quinte inversée, dite à l'italienne)

- Esquive par retrait : recul d'un pas (planches 21, 22)
 

5.2.4/ S'adapter à la distance sans se déplacer : le coup raccourci : 2 méthodes

1/ Raccourci sans déplacement ou raccourci à droite (planche 24)
 Changer la longueur en changeant le niveau de la prise de l'arme (la prendre plus au milieu) 

2/














 





 
2/ Raccourci avec déplacement ou raccourci à gauche (planche 23)
Reculer d'un pas + glisser la main arrière vers l'avant et reprendre en main l'arme + lâcher la main avant + tirer l'arme vers l'arrière + reprendre en main l'arme avec la main avant au niveau de la pointe de l'arme : raccourcir.
Nota: Cette technique permet de palier partiellement au principal problème du fusil&baïonnette, à savoir sa longueur et la difficulté à manoeuvrer dans un espace étroit.
 

5.2.5/ Enlevé et coups avec le talon :

- Coup remontant avec le talon (la crosse) : Sorte d'enlevé avec le talon (planche 26).

 ''
Coups méconnus, pas assez utilisé'' d'après certains spécialistes de l'époque.



 

- Un coulissé  ou un pic avec le talon (la crosse) : ''Croisé à droite''. (planche 27) 






 

 

5.2.6/ Attaques descendantes en pic

- Attaque en pic niveau jambe (planche 29) : C'est une attaque descendante réalisée en demi fente.
Analyse du système de vocabulaire : Le ''coup porté en botte de prime'' veut dire qu'on attaque de notre côté extérieur sur sa jambe avant (ils sont dans la même garde, jambe gauche en avant donc ma ''prime'' va vers sa jambe avant). Si l'adversaire avait été placé avec sa jambe droite en avant, on aurait certainement proposé un '' coup porté en botte de seconde''. Deux mots différents pour la même attaque.
- Attaque en pic niveau tête ou niveau poitrine

-

Attaques linéaires : de pic et d'estoc

- pic avec la pointe de la baïonnette

- estoc : pic écrasant avec la crosse du fusil

 

Résumons avec la logique moderne
1/ Attaquer la jambe avant de l'adversaire.
2/ Comment ? 3/ Par une attaque en jambe (avec un pic)
4/ Résolution du problème posé : Par quelle(s) attaque(s) en jambe. S'il a la même garde que moi alors ''coup porté en botte de prime''. S'il a une garde inverse alors ''coup porté en botte de seconde''.
5/ Parade de l'adversaire : parade basse (parade ''seconde'') ou parade croisée basse (parade ''prime'')
 
OPUS 5.3/ L'ESCRIME A LA BAIONNETTE DANS LES FETES FEDERALES
Lors de la Fête de gymnastique donnée le 3 août 1879 à 3h, à la pépinière de Nancy (entrée 1 franc et 50 centimes en place debout !) deux sociétés de gymnastique on proposé de l'escrime à la baïonnette, le
Cours d'adultes de Vitry  et le  Sport Mussipontain (blanc, ceinture tricolore). Pour en savoir plus consulter la rubrique HISTOIRE DE LA SAVATE EN LORRAINE.
 


La chasse à l'oie : Une utilisation un peu moins guerrière de la baïonnette

 

 

 

 

 

Une difficulté supplémentaire : ne pas éborgner son voisin

 

OPUS 5.4/ L'ESPACE DISPONIBLE, UN POINT CLEF DANS LE MANIEMENT DE L'ARME ''FUSIL&BAIONNETTE''

Une arme longue : détails à lire sur Les Français à Verdun. L'espace disponible détermine complètement les techniques utilisables.

- Peu d'espace latéral : Le fantassin est au coude à coude avec son voisin . Il peut alors utiliser les pics, coulissés dans l'axe de combat et les mouvements circulaires montants (par enlevé) ou descendant s(par abatté). Les autres techniques mettent en périls ses compagnons d'arme.

- Peu d'espace devant / ''corps à corps'' : On passe de la distance ''baïonnette'' à la distance de poignard. L'arme fusil&baïonnette peut aussi servir à des clefs de bras diverses.

- En terrain dégagé : Le fantassin a de la place autour de lui, il est donc en terrain découvert. S'il doit utiliser sa baïonnette c'est que ni lui ni son adversaire n'ont plus de munitions. Toutes les techniques sont alors utilisables.

LA SOLUTION TROUVEE PAR LES FANTASSINS : LA PELLE
L'écrivain allemand Erich Maria Remarque clôturera le débat par ses explications réelles au combat dans son livre ''A l'ouest rien de nouveau'', la baïonnette n'était pas pratique dans les tranchées exigües. Le fusil Lebel avec sa baïonnette mesurait 1,31m; le bâton fédéral a une taille similaire avec une longueur voisine d'un 1,35m. Les combats à l'arme blanches étaient monnaie courante mais ils mettaient rarement 2 baïonnettes en présence; les couteaux, poignards et autres ''nettoyeurs de tranchées'' avaient la faveur des combattants pragmatiques devant la nécessité de survivre. Ils ont développé l'art du combat à la pelle aiguisée, bien plus efficace. On ne parlait plus de code d'honneur et d'art de l'escrime mais uniquement de survie au sein d'une boucherie organisée. Ils ont réinventé très rapidement une arme de taille et d'estoc, la seule permettant d'utiliser toutes les techniques possibles en combat, l'équivalent de la hache d'arme, un vieux classique millénaire. La pelle ronde de 14-18 a une longueur de 96 cm (largeur du fer 22cm), la longueur d'une canne de combat actuelle (canne de combat moderne 95cm); les cinématiques pouvaient donc être voisines.

   
pelle française (dentée !)                                               pelle allemande

 

OPUS 5.5/ PETITE HISTOIRE DE LA BAIONNETTE ET DES TRAITES : dico des hommes et des choses...
* Chez les Allemands dès 1828 :  
Escrime à la baïonnette, par M. Selmnitz. L' ouvrage est très structuré dans sa conception, mais aujourd'hui il est impossible de trouver les 21 planches qui viendraient compléter l'explication en regard du texte. 5 planches traiteraient du combat ''baïonnette versus baïonnette'' (page 62). Il est difficile de corriger une éventuelle erreur d'interprétation.
- planches 1 et 2 : positions de base sans arme
- planches 3 à 8 : coups d'estoc (pics) + feintes / esquives / déplacement + lancé d'une seule main.
* Chez les Français en 1847 : Voir Traité de ''Gomard''.
* Chez les Suisses en 1853 : Traité élémentaire de gymnastiques rationnelle (...) suivi d'une 
esquisse gymnastique militaire
* Chez les Belges en 1856 : Gymnastique militaire : escrime à la baïonnette . Dès 1842, les Belges sont convaincus de l'utilité de l'apprentissage de la baïonnette (revue militaire belge volume 2). Ils progressent rapidement dans la conception d'ouvrages de masse et leurs traités sont relativement complets sur le sujet.
* Chez les Italiens en 1869 :
Combats à la baïonnette, théorie adoptée en 1869 par l'armée d'Italie.
La France prendra conscience tardivement de l'importance d'éduquer ses soldats au combat à la baïonnette. Notons également que globalement la baïonnette fait peur au soldat alors qu'un éclat d'obus - tout aussi meurtrier si ce n'est plus - n'a pas ce même impact psychologique.

Nota sur les traités : Plus on avance dans le temps plus les traités sont illustrés, soit par des dessins, soit par des photos. Charlemont a innové en incluant le premier des photos dans son traité. Son traité est encore réédité aujourd'hui, en partie à cause de ses illustrations pertinentes et de sa présentation rationnelle. A la fin du XIXème et au début du XXème siècle, une énergie considérable a été mise en œuvre pour développe de façon massive cet apprentissage ainsi que celui de la savate (ainsi que la gymnastique et l'escrime), c'est sans précédent dans l'Histoire de France.
 


 

 

OPUS 6 : ''CANNE DE LARRIBEAU

Nouvelle théorie de jeu de la canne

 

 

OPUS 7 : ''DISCOURS DE LA THEORIE ET DE LA PRATIQUE DE L'EXCELLENCE DES ARMES en 1610, par André Desbordes (1582-1625)
André Desborde est le premier escrimeur français et nanceen  à avoir édité un Traité en langue française
- 12/01/2011
Si bon techniquement qu'il réalisait ''
des tours de force et souplesse impossible sans l'assisstance du Démon. Il jetait des sorts''. En combat c'est pratique, surtout pour expliquer une défaite. Il fut étranglé et brûlé comme sorcier. Il avait également surtout eu le malheur de réussir rapidement - trop rapidement au gôut de certains - son ascension sociale.
Objet : La théorie, la pratique et l'excellence des armes, le tout avec intelligence

Source : la traduction moderne d'olivier Dupuis - bibliographie Andre Desbordes, une biographie sur les circonstances de sa mort
Un best off de la méthode, un moniteur d'aujourd'hui pourrait avoir ces mêmes paroles !

LIVRE PREMIER

Chapitre 1 /
- Le fondement de la théorie : sauver sa vie, faire peur à ses ennemis et gagner.
- Avoir du timing, être réactif lors du démarrage d'un combat, dès l'apparition de la querelle : ''
avoir le temps de se défendre''
- Entraînez-vous, faites souvent des exercices académiques. Au minimum ils ''
forcissent les bras, et apportent au corps d'autres faveurs à la vie''... On acquiert de la souplesse : ''avancer le pied avec plus de souplesse et de facilité''.
-
Ce coup te semble difficile ? En t'exerçant tu réussiras fort heureusement.
- Pour Desborde, seule la pratique régulière des exercices permet de se sortir d'un mauvais pas, la connaissance du combat et des bonnes techniques n'est pas innée, contrairement à une idées visiblement répendue à l'époque.
Chapitre 2 /
- 4 gardes essentielles de qualité identiques (et pratique à expliquer et facile à apprendre) : adapter les gardes académiques à son usage et à sa morphologie
ET
- Rester concentré (''ne pas agir sous l'emprise de la colère''), du sang-froid,
- Apprendre à se déplacer, à avancer et à reculer. Bref des choses élémentaires mais à réaliser déjà lors des exercices académiques.
Chapitre 3 /
- S'entraîner à toutes sortes d'enchaînements raisonnés et crédibles, de façon à ce que cela devienne automatique : '
ils ferront toute industrie & rien par advanture''.
-  Par le développement de leur jeux (enchaînement et feintes), ''
ils troubleront la mémoire de leurs ennemis''. Leur faire perdre leurs moyens et créer de l'incertitude dans les attaques en langage moderne !
- Enseigner les méthodes de combat à l'élève et pas seulement les bottes, lui enseigner la démarche
- Pas de discussion théorique, du concret
Chapitre 4 /
- le temps, le rythme :
        - armé, puis attaque : attaquer dans son armé = LE TEMPS
        - parade ET attaque en même temps : paradattaque = 1/2 temps
        - feinte = contre-temps ?
- Des techniques de taille, d'estoc et de moulinets : toutes les techniques disponibles doivent être apprises. Du bon sens tout simplement dans la recherche de ''
sauver sa vie''.
- Feintes à droite, feintes à gauche, déséquilibrer, coups en jambes (visiblement peu courants),
- Des coups de taille, pourtant peu prisés. Les coups de taille (les fouettés) sont clairement ''armés'' devant (avec le poignet).
Chapitre 5 / Prendre de l'information (''comme il faut avoir les yeux au guet)''. Regarder la main ? le mouvement des bras ? le visage ? NON L'ARME = vision spécifique / vision globale. Au final, il ne tranche pas réellement. Ne simplement pas être hypnotisé par la zone qu'on regarde au détriment du reste de l'action.
Chapitre 6 /
- Manier toutes sortes d'armes en sus de l'épée, les grands classiques : pic, hallebarde et poignard avec l'épée ! Toujours l'aspect pratique prévaut car ces armes se trouvent partout à cette époque.
Chaque arme a son domaine d'utilisation : La hallebarde à la garde d'une porte et dans un endroit étroit, la pic pour des longues attaques. http://oeuvreclt.free.fr/prof.xml

- Pourquoi toutes sortes d'armes ? Pouvoir se vendre dans le monde militaire ou dans les milices (deux entités voisines à l'époque) !
- Etre plus sûr de soi avec l'entraînement : ''
meilleur estime''
- Public visé par Delabordes : Les ''managers'' ! Le capitaine doit connaitre les maniements des armes qu'il fait apprendre à ses soldats.
Chapitre 7 / Eviter les grands pas (estocade avec un grand élan) car ils ne se règlent ni en distance ni en précision. Et ils sont fatiguants : ''
Is font perdre l'haleine et la force''.
Toujours d'actualité dans la gestion des voltes modernes (le double déplacement tournant moderne)
Chapitre 8 & 9 / garde ==> une attaque ==> une parade associée.
feintes multiples + donner de fausses informations : catalogue de technique structuré sur le principe ''attaque/bonne parade à l'attaque/riposte associée'', une méthode classique du genre (De arte athletica).
Chapitre 10 / Attaquer avant qu'il n'attaque. Timing indispensable
Ensemble de techniques de riposte selon attaque (''Si attaque x alors parade/riposte y'')

Chapitre 11 / Feinte + 2/ Baisser la garde de l'adversaire + 3/ Rentrer.

Chapitre 12 / L'obliger à faire l'action que l'on souhaiterait qu'il fasse : on veut faire aller l'épée à__.
Chapitre 13 / parade du chapitre 10 / parade et riposte efficace, adaptée à la situation.
Chapitre 14 / parade du chapitre 11 / il a fait baisser la garde, et maintenant il attaque.
Chapitre 15 / parade du chapitre 12 / changer d'angle, faire autre chose que ce qui est proposé (que ce qui est ''téléphoné'')
Chapitre 16 / vs chapitre 13 / Parade à la parade - le coup final.
Chapitre 17 / parade + riposte adaptée.

Chapitre 18 / botte - parade à la botte - parade à la parade à la botte.

Changer de niveau d'attaque à chaque riposte.
Chapitre 19 / parade + riposte adaptée pour espérer une action particulière (1ère intention technico-tactique)

- blesser légèrement (''perturber'') + cogner + désarmer et clefs de bras
Visiblement, tout se joue lors des premières secondes du combat pour Desbordes
Chapitre 20 / appâter l'ennemi par une attaque facile

Chapitre 21 / du courage pour avancer + dominer le jeu, avoir la main
- Intimider par l'épée : ''
luy donner de l'effroy''.
- Attaque au visage, le défigurer : donne l'avantage psychologique. Certes...ça donne le ton...toujours l'importance des premières secondes du combat.
 

Jacques Callot contemporain de Desbordes : pantalone                Callot contemporain de Desbordes

Chapitre 22 /
- Il n'y a pas de garde ''miracle'', il faut l'adapter à la configuration du combat : Pragmatique.
- Désarmer avec un coup aux mains pour ''refroidir le courage du cavalier et lui ôter son assurance'' : Stratégie.
- Face à des attaques variées (une multitude de possibilités) et imprévisibles, d'abord s'occuper de parer l'attaque et ensuite trouver la riposte ''J
e veux advertir tout le monde de bien parer l'épée...'' : c'est resté un fondamental de la canne moderne.
- Il faut se découvrir pour attaquer mais si on se découvre trop on peut se faire blesser : Gérer l'ingérable ''prudence et
Advanture''.
- Utiliser les feintes contre un débutant. Contre un tireur expérimenté, c'est souvent inutile... mais malgré tout il faut garder cette possibilité de réaliser des feintes, au cas ou !
- Parmis les garde 2 gardes simples à apprendre et à intégrer : garde, arme du côté jambe avant (tierce) ou garde, arme côté jambe arrière (quarte)

LIVRE SECOND : LES TECHNIQUES DU SIEUR DESBORDES : épée + poignard
Chapitre 1 /
- être prêt
- le premier coup au visage et ''
tu mettras l'ennemi en grande terreur''
Toujours ces premières secondes du combat, vitales pour prendre l'ascendant sur l'adversaire
Chapitre 2
/ 1ère attaque en tête : chercher à balafrer le visage de l'adversaire. Techniques de parade-riposte

Chapitre 3
- OFFENSIF. Attaque pour recevoir une riposte estimée (espérée) à l'avance
- Désarmement + pic + taille

- Feinte avec l'épée + attaque avec l'e poignard : de nombreuses possibilités sont offertes
Chapitre 4 / feinte d'attaque avec le poignard + attaque avec l'épée
Chapitre 5 / garde en parade croisée. Lui proposer une opportunité, une fausse opportunité
Pédagogie : 4 gardes nécessaires et suffisantes pour Desbordes. Avec ces 4 gardes clairement identifiée, on peut ''
faire assez de coup''
4 bottes pour avoir l'esprit clair :
1) le contraindre à parer + déborder + riposte
2) baisser sa garde + attaquer de l'autre arme + se retirer + réattaquer
3) feinte + prêt à parer avec l'autre arme + parade/riposte
4) feinte avec les 2 armes + double attaque avec les 2 armes.

Chapitre 7 / Garde à adopter en fonction de la garde de l'adversaire
- Déplacement, débordement + changer d'axe de combat
- Feinte de niveau
- Coup de désarmement

Chapitre 8 / Garde à adopter en fonction de la garde de l'adversaire

- Feinte d'attaque + attaque sur une main armée (attaque de désarmement)
- feinte d'un côté + attaque de l'autre
Chapitre 9 / Garde à adopter en fonction de la garde de l'adversaire

- Feinte multiples avec une arme + attaque de l'autre

- Feinte + parade + feinte + parade...
Chapitre 10 parade à 9 / Prendre de l'information, s'adapter
- Regarder la garde et la posture de l'
ennemy
- Adapter sa garde à la position de l'adversaire
Chapitre 11 / Changement de garde

Interprétation : travailler un peu de l'autre côté, visiblement peu habituel également.

EPEE, CAPPE OU MANTEAU
Esprit pratique : Des techniques avec les moyens du bord
- les moyens disponibles de l'escrimeur, une partie vestimentaire une cape, un manteau

- Devenir maître de l'arme de son ennemy, bref la bloquer et/ou lui prendre
- Le manteau complète la parade de l'arme.
- Le manteau sert également de bouclier
- L'aveugler avec le manteau puis frapper la ''
òu il te seras plus facile''

POIGNARD VERSUS POIGNARD
- Regarder la pointe du poignard ennemy
- Regarder comment l'autre tient son poignard

- Chercher à désarmer l'épée ou le poignard avec l'autre main
- Attraper la main armée

Conclusion :
Réaliser des feintes et ne pas tomber dans les feintes de l'adversaire... Desbordes était plein du bon sens, pragmatique et il avait l'esprit clair dans sa manière d'élaguer les détails et les multiples gardes (autant de garde que situation). Le vocabulaire employé sont souvent ambigüs et recouvrent plusieurs interprétations. Face à cette ambiguïté dans la compréhension, le vocabulaire sera rénové, modifé et unifié (un mot / un sens unique).

JMH- Nancy - Janvier 2011

 

A lire également :

 

- LE SECRET DE LA ROSE COUVERTE : des exercices anciens remis au goût du jour (inédit juillet 2009)

- Techniques de bâton de combat : Page 7

- Le bâton de Mair  en 1650

- OPUS 1 : LA GENESE "Souvenir d'un apprenti-fabriquant de bâton de Joinville' ... lire la suite

 

- OPUS 2 : REGENERATION ''Les techniques du bâton de Joinville remises au goût du jour'' : Introduction, Présentation de la démarche : L
1/ Salut et garde,
2/ Classement  simplifié des attaques, Moulinets à gogo, 4/ Pics, Attaques simples, 6/ Moulinets : les transitions entre les plans ,7/ Inversion du sens de rotation du moulinet, Changement du niveau d'attaque, Parades ,Changements de main, Changement de prise du bâton, Passe d'un type d'attaque à l'autre, Déplacements, THEMES SPECIFIQUE AU BATON DE JOINVILLE, L'apprentissage du ''Joinville'', qualités acquises avec les échauffements ''moulinets''., Conclusion et commentaires

- LES TECHNIQUES MODERNES DU BATON FEDERAL : ...

EN VRAC (en cours d'analyse):
La position des mains
- Des mots identiques pour des mouvements très différents : on se polarisait sur la position des mains, aujourd'hui on se polarise se le mouvement d'ensemble (quarte/tierce versus côté droit/côté croisé)..
- des mots différents :
parade croisée = la main renversée 

Larribeau : compilation de 40 ans d'expérience et de théorie - ne se veut pas académique, il se veut pratique et théorie réunies - livre à usage des professeurs (théoriciens) pour qu'il puissent mieux enseigner (être utilie aux professeurs
BF : les qulités du travail à 2 - adresse et agilité suppléeent à la force, à la grandeur.

reculer=replis =retraite (chez Larribeau)
 

 

OPUS 8: D'HIER A AUJOURD'HUI ? - 03/02/2011

Lorsqu'on ''zappe'' d'un traité à l'autre, on voit émerger les éléments de nos techniques modernes.

- le haut du corps chez Larribeau donne l'armé moderne,




 

        

- le développé est affiné par Charlemont,

- Leboucher donne une bonne descente en fente,
- Le bras est bien tendu et l'arme est dans le prolongement de bras en fin de trajectoire.





 

La canne moderne est également une émergence d'un courant général. Les différents traités ont des variantes mais l'esprit général est à la nouveauté, au dépoussiérage de l'enseignement académique théorique. Tous travaillent dans ce sens. La notion de ''face à la nécessité, on pratique instinctivement la bonne technique'' va disparaître peu à peu. Les méthodes modernes sont en marche.

Dans les années 70, le côté militaire (baïonnette, sabre) cède la place au côté compétition sportive.

JMH- Nancy 11/03/2008 - analyses et additifs 01/09/2009, 01/09/2010, 03/02/2011, 29/07/2011

Echauffement 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - Mouvements de base 1 - 2 - 3 - 4 - 5 -  6 - 7 -  8 - 9 - Exercices canne 1 - 2 - 3 - 4 - 5 -
Exercices bâton 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - Double canne 1 - 2 - 3 - Canne chausson 1 - 2 - Canne de défense - 1
Thèmes de cours et de travail 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 -  8 - 9 - 10 - 11 - 12

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